
Publié chez Seuil, 2005, 107 pages
ISBN 9782020796651
Le Nom-du-Père, quel succès! Cela parle à tout le monde. La paternité n'a que peu d'évidence naturelle, c'est d'abord un fait de culture. "Le Nom-du-Père, dit Lacan, crée la fonction du père." Mais alors, ce pluriel, d'où vient-il? Il n'est pas païen, il est dans la Bible. Celui qui parle dans le buisson ardent dit de lui-même qu'Il n'a pas qu'un seul Nom. Entendons: le Père n'a pas de Nom propre. Ce n'est pas une figure, c'est une fonction. Le Père a autant de Noms qu'elle a de supports. Sa fonction? La fonction religieuse par excellence, celle de lier. Quoi? Le signifiant et le signifié, la Loi et le désir, la pensée et le corps. Bref, le symbolique et l'imaginaire. Seulement, si ces deux se nouent à trois avec le réel, le Nom-du-Père n'est plus qu'un semblant. En revanche, si sans lui tout se défait, il est le symptôme du noeud raté.